Ronald Thomas, figure emblématique de l’En Avant de Guingamp, est devenu cet été le nouvel entraineur des gardiens du Football Club de Lorient. Au sein du staff professionnel mené par Régis Le Bris, l’ancien gardien de but professionnel de 48 ans délivre sa toute première interview pour le FC Lorient.
Ronald, peux-tu nous décrire ton parcours avant ton arrivée au FC Lorient ?
Je suis natif des Côtes-d’Armor et de Guingamp. Passionné par le football, j’ai fait toutes mes classes à l’En Avant de Guingamp en tant que gardien de but. L’école de foot au départ, ma scolarité ensuite puis j’ai gravi les échelons. A 17 ans, j’ai signé mon premier contrat professionnel. Et jusqu’à mes 28 ans, j’ai enchainé les saisons avec “En Avant”. La Ligue 1, la Ligue 2, en tant que titulaire, remplaçant aussi… Par la suite, j’ai connu deux années hors de mes terres natales, à Martigues puis au Racing Paris. J’ai ensuite décidé de passer mes premiers diplômes d’entraineur.
Tu fais ensuite ton retour à l’En Avant de Guingamp, cette fois-ci en tant qu’entraineur…
A 31 ans, l’EAG a souhaité que je revienne au club en tant qu’éducateur pour les jeunes au poste de gardien de but. Au vu de cette opportunité, j’ai fait le choix d’arrêter ma carrière de joueur pour entamer celle d’entraineur. Ce projet de poursuite de carrière était dans ma tête depuis longtemps.
Quelles responsabilités as-tu occupé à Guingamp ?
A mon arrivée en tant qu’entraineur, je m’occupais de tous les gardiens chez les jeunes, de la formation à l’école de foot. En parallèle, j’étais entraineur adjoint en réserve et entraineur principal de la DH (division d’honneur). Et après deux ans chez les jeunes, je suis passé chez les professionnels en tant qu’entraineur des gardiens principal. J’y suis resté pendant quinze ans avec cet objectif de développer le pôle gardien.
Pourquoi ce poste si spécifique ?
Je suis un grand passionné du poste de gardien de but. J’ai aussi un grand intérêt pour les évolutions qu’à pris ce poste dans le football moderne. J’ai toujours eu cette volonté profonde de devenir gardien. C’est un rôle unique. Un poste très exigeant, à responsabilités, où il faut être armé psychologiquement.
Avais-tu des exemples, des inspirations ?
J’ai eu de nombreux idoles dans les buts. Des hommes comme Fabien Barthez ou Joël Bats par exemple. Des personnalités fortes. L’aspect mental est clé pour le poste de gardien de but.
Le grand public a une perception plutôt négative du poste de gardien. Que penses-tu de cela ?
C’est une perception des gens qui ne sont pas gardien. De mon côté, j’ai jamais vu mon poste comme ingrat. Jamais. Et j’ai envie de croire que cette mentalité change. Les éducateurs ont compris l’importance d’avoir un bon gardien. Et c’est une vraie avancée.
D’ailleurs, quel regard portes-tu sur la nouvelle génération de gardiens ?
La nouvelle génération de gardiens est formée très jeune aux évolutions du poste. Et ces derniers sont de plus en plus en capacités de répondre aux contraintes du très haut niveau. Illan Meslier, formé au FC Lorient, m’impressionne. Il est un exemple pour tous les jeunes gardiens. Illan sait tout faire, il maitrise à la perfection ses émotions, il transpire la sérénité. Il coche toutes les cases d’un gardien de très haut niveau.
Enfin, pourquoi avoir pris la décision de rejoindre le FC Lorient ?
Cela faisait de nombreuses années que j’étais à Guingamp. Et le fait de mettre des choses en place, dans un autre club, me trottaient dans la tête. Continuer de grandir ailleurs m’intéressait. Et le FC Lorient est un club à l’identité forte, une culture unique. Et après un long appel téléphonique avec Régis (Le Bris), j’ai été convaincu. Au FC Lorient, je vois l’évolution du football moderne. Et je veux prendre cela en compte pour faire progresser mes gardiens.