2 Déc 2016 | Actualités

SRFC-FCL (1-2) : Héroïques et magnifiques !

A l’heure de la sieste et sous un beau soleil de fin d’été, la première interrogation était de savoir qui, le premier, s’extrairait de la torpeur ambiante. Il n’a pas fallu longtemps pour avoir la réponse et moins de deux minutes pour que le Stade Rennais porte le danger devant le but de Fabien Audard : lancé par Féret, Montano trouvait le poteau d’une frappe croisée à ras de terre. Premier frisson. Côté lorientais ? Une première combinaison entre Barthelmé et Aliadière est enrayée par Costil (7e), une seconde avorte suite à une mésentente entre Corgnet et Aliadière (9e). Deux approches et quelques réglages, avant la grosse occasion. Elle arrive pile au quart d’heure et elle est claire et nette : la frappe d’Aliadière est repoussée par Costil, Traoré tente de reprendre de la tête mais le ballon échoue finalement en corner (15e).

L’impact physique ? Les Lorientais sont présents, à l’image de Maxime Baca, qui gagne ses duels avec Pitroipa, de Lamine Koné, impérial dans l’axe de la défense et de Lucas Mareque, parfait dans l’anticipation. A la 23e minute, l’Argentin jaillit dans les pieds d’Alessandrini pour lui chiper le ballon et le transmettre à Alain Traoré. D’une frappe instantanée des trente mètres, géniale inspiration et modèle d’intelligence, le gaucher burkinabé lobe Costil et donne l’avantage au FCL. L’impact physique ? C’est John Boye qui sèche durement Corgnet au moment où il s’apprêtait à lancer Aliadière droit au but et qui ne prend qu’un jaune puis, deux minutes plus tard, Baca qui se fait injustement expulser suite à un tacle sur Pitroipa (32e). Ou comment fausser les données d’un match qui, jusqu’alors, se déroulait dans un bon esprit…

Lamine Koné glisse côté droit et Romao descend d’un cran pour s’installer en défense centrale. Traoré, lui aussi, recule d’un cran, laissant Jérémie Aliadière seul en pointe. A dix contre onze, il faut serrer les rangs et se montrer solidaire, aller chercher un petit supplément d’âme pour résister aux assauts rennais. Le FCL va faire mieux que résister, il va chercher à enfoncer le clou. Au courage on ajoute l’audace et à deux minutes de la pause, d’un lointain et magistral coup-franc du gauche pleine lucarne (43e), Alain « Magic » Traoré, encore lui (son quatrième but depuis le début de la saison), permet aux Lorientais de regagner le vestiaire avec deux buts d’avance.

C’est reparti, avec un changement en pointe, Aliadière laissant sa place à Kévin Monnet-Paquet, de retour en Ligue 1 plus d’un mois après sa fracture du scaphoïde au Parc des Princes. Rennes tente de mettre rapidement la pression, obtient un coup-franc à l’entrée de la surface, qu’Alessandrini expédie dans les nuages. Une minute plus tard, nouveau coup de théâtre : Fabien Audard, dorti au devant de Pitroipa hors de la surface de réparation, se heurte à l’attaquant rennais et… se fait expulser (54e)! Yann Jouffre cède sa place à Benjamin Lecomte et le FCL s’apprête à disputer la dernière demi-heure de ce derby à 9 contre 11… Et à souffrir. Comme sur cette frappe tendue de Diallo, bien captée par Lecomte (62e), comme sur chacune des (étranges) décisions de M. Lesage ou chacune des incursions rennaises, dans un match qui prend forcément des tournures d’attaque-défense et ne ressemble plus à grand chose. L’inévitable arrive à la 72e minute, lorsque Pitroipa, profitant d’un mauvais renvoi de Wesley Lautoa, trompe Lecomte d’une frappe imparable. Encore un but d’avance, auquel il faut s’accrocher, bec et ongles.

Pour s’en donner une chance supplémentaire, Christian Gourcuff remplace Maxime Barthelmé par Greg Bourillon. Les jambes sont lourdes. Même celles d‘Alain Traoré, dont le lointain coup-franc arrive dans les bras de Costil (77e), avant qu’il ne se fasse sévèrement bousculer par Diarra, aussitôt expulsé par M. Lesage (troisième match en Ligue 1, quatre cartons rouges !), puis triplement applaudir par tout le stade, sur deux transversales millimétrées pour Lamine Koné et un joli tir, un de plus, détourné en corner par Costil (87e). Les secondes durent des minutes, les minutes durent des heures, Rennes jette ses dernières forces dans la bataille, mais les Lorientais, héroïques, tiennent bon et remportent une magnifique victoire.

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