Bonheur extrême, délivrance ou déception, le SM Caen et le FC Lorient ont une histoire commune riche en rebondissements et en suspenses. Des souvenirs heureux, parfois malheureux que nous allons raviver avant une nouvelle confrontation demain au stade d’Ornano. Les trois coups de théâtre.
Nous sommes le 12 mai 2006. Les Merlus ont réalisé un championnat de très bonne qualité, trustant le podium de Ligue 2 tout le long de la saison. Reste désormais à conclure lors de la dernière journée de championnat dans un Moustoir comble. Lorient est à égalité avec… Caen. L’enjeu est donc de gagner face à Reims tout en gardant l’avantage de différence de buts face à Caen. Duel à distance. A la mi-temps, dans les travées du Moustoir on s’informe du résultat à d’Ornano où Caen mène 3-1 contre Créteil tandis que les joueurs de Christian Gourcuff ne parviennent pas à faire la différence de leur côté. Heureusement, Rahmane Barry, Virgil Reset et enfin Karim Ziani (auteur d’une saison extraordinaire) marquent dans le second acte et permettent au FC Lorient de remonter dans l’élite ! Caen termine quatrième.
Quelques années plus tard (en 2012), on prend les mêmes – à savoir Caen, Lorient et un autre club parisien, le Paris SG – et on recommence. Après une première partie de saison très sérieuse côté FCL (9ème de Ligue 1), la météo se fait plus capricieuse sur la fin de saison et Lorient ne parvient à glaner que 15 points en 19 matches sur la phase retour. Pour la dernière journée, Lorient reçoit le PSG alors que Caen se déplace à Valenciennes. La formation de Christian Gourcuff a un point d’avance sur les normands. Les deux mal classés s’inclinent, ce qui profite à nos Merlus qui, non sans frayeur, se maintiennent à l’inverse de Caen.
Troisième coup de théâtre en 2017. Lorient affronte Bordeaux pour la dernière journée de championnat. Les Merlus doivent faire un meilleur résultat que les Caennais, 17èmes et possédant un point d’avance. Sur la pelouse du Parc des Princes, les Normands sont menés 1 but à 0. Au même moment, les Merlus tiennent les Bordelais en échec. Il reste seulement deux minutes à jouer et les Lorientais sont virtuellement sauvés en Ligue 1. Mais un homme va tout changer et il s’appelle Ronny Rodelin. On joue le temps additionnel, l’attaquant égalise et envoie Lorient en barrages. La suite est connue et malheureuse pour les Merlus qui descendront en Ligue 2.