Stéphane, le FC Lorient va disputer son 300ème match en Ligue 1 ce samedi face à Nancy. Qu’est-ce que représente pour toi ce nombre ?
« 300, ça commence à compter. Ça va faire 14 ans que le club a atteint pour la première fois la Ligue 1. Cela ne me rajeunit pas ! Ça montre que le club est bien installé à ce niveau même si nous avons mis du temps à l’atteindre. Maintenant, nous y sommes, et pour longtemps je l’espère ».
Sens-tu que le club a changé son image au niveau national ?
« Oui, surtout depuis deux, trois ans. Quand on repense à nos débuts, en terme d’installations, nous n’avions quasiment rien. Nous nous changions dans la Tribune d’Honneur avant de rejoindre la Présidentielle. On s’entraînait à Tréfaven, le long du Scorff. C’était presque de l’amateurisme. Maintenant le club se structure d’année en année. On le voit avec le nouveau centre d’entraînement. Il y a eu beaucoup de changements depuis cette époque ».
Tu parles d’amateurisme mais paradoxalement vous aviez réussi à accéder à la Ligue 1…
« Oui, c’est vrai. Tous les joueurs de cette équipe s’en souviendront toute leur vie. On déroulait sur le terrain. C’était très plaisant à jouer. Malheureusement, la première année de Ligue 1, l’équipe avait beaucoup changé. Est-ce qu’avec cette même équipe, nous aurions fait mieux ? Je ne sais pas. On ne le saura jamais. Mais cette année reste un super souvenir pour les joueurs qui l’ont vécue.
Quelle avait été la préparation cette année là ?
« On découvrait tous, à quelques exceptions près, ce niveau. Moi le premier. On avait une petite pression et une petite appréhension. C’était normal. En plus, cette année correspondait avec le titre de champion du Monde de la France. On affrontait directement Monaco avec Barthez et Henry. Cette opposition a mis encore plus de piment. Tout le monde découvrait la Division 1. C’était magnifique ! Il y avait énormément d’engouement.
Vous ne pouviez pas rêver mieux comme début ?
C’était la belle affiche. La venue des champions du Monde rendait cette rencontre encore plus mémorable. Je me souviens que nous avions perdu dans les dernières minutes. Et il me semble que nous ne méritions pas de perdre.
Te souviens-tu du buteur monégasque dans les arrêts de jeu ?
C’est Ludovic Giuly, il me semble. Je n’en ai pas reparlé avec lui mais c’est marrant. Depuis tant d’années…Il était tout jeune.
Te souviens-tu de l’impact de cette montée sur une ville comme Lorient ?
Oui, tous les gens étaient heureux. La ville et le club découvraient le haut niveau. On sentait que c’était différent. Médiatiquement, nous étions plus exposés. L’engouement était autre aussi. Nous étions très fiers de représenter la ville au niveau national.
Le FC Lorient entame sa 7ème saison consécutive en Ligue 1. A quoi est due cette constance ?
A plusieurs choses. Au début, nous avons fait l’ascenseur, comme beaucoup d’équipes promues. Je suis revenu en même temps que Christian Gourcuff en 2003 et nous avons mis trois ans à remonter. On s’est installé petit à petit. On a réussi à se maintenir. On a fait venir des joueurs qui connaissaient la Ligue 1. Le travail du coach y est pour beaucoup également. Il a bien appréhendé la Ligue 1. Tout cela fait que nous avons réussi à nous maintenir confortablement au fil des saisons. L’arrivée du Président Féry a permis d’apporter d’autres moyens. Le recrutement effectué avec de bons joueurs de Ligue 2 a été bénéfique également. A partir du moment où le club s’est installé en Ligue 1, le club a été un peu plus attractif. Suite à ça, on a réussi à faire venir d’autres bons joueurs. Ces joueurs là arrivaient avec les dents longues. On a fait de bonnes choses. Maintenant, le FC Lorient se fait craindre.
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