Si les 2 clubs présentent des similitudes structurelles (stade obsolète, budget riquiqui ainsi qu’une courte expérience parmi l’élite), leur intersaison n’a rien eu de comparable. Entre des Manceaux qui démarrent dans l’inconnu (départs de joueurs majeurs : De Melo, Matsui, Romaric, Sessegnon…), blessé de marque (le gardien Pelé), coach novice à ce niveau…) et nos Merlus qui entament la saison avec les certitudes que leur confère une stabilité salvatrice… on pouvait donc espérer ramener quelque chose de la Sarthe. Gagné !
Le Pen trouve le poteau
Partie au taquet, l’équipe mancelle a pourtant fait passer un vilain premier quart d’heure à des Bretons qui ont pris de plein fouet la différence entre de sympathiques matches estivaux de préparation et la compétition. « Les matches amicaux étaient nettement moins intenses » constate Jouffre, pourtant bien en jambes dans le couloir droit. Mais Lorient n’a pas pour autant flanché. Au contraire. Passé le choc thermique, nos Tangos entraient dans le match pour presser comme ils savent le faire. Bien revigorée par un coup franc sur le poteau (Le Pen, 8ème), la machine orange (blanche ce samedi, en fait), est souvent sortie gagnante de la bataille du milieu. Mais à la mi-temps, en termes comptables, les 22 n’ont pas fait dérider un Frédéric Thiriez (Président de la LFP) qui réclame des buts pour « sa » Ligue 1. Ce ne sont pas les quelques tentatives mancelles (Baal, centre dangereux stoppé par Audard et Keita lors d’une grosse frappe au-dessus) qui risquaient de changer le tableau d’affichage. Le 0-0 à la mi-temps était donc logique puisque le spectacle était peu emballant.
Penalty logique pour Lorient
L’entame de la seconde période ressemblait au début de la rencontre avec des Sarthois volontaires et physiques. Mais la suite allait être nettement plus souriante pour Lorient. Sur un ballon pourtant perdu, Kevin Gameiro décidait de s’accrocher pour tenter de récupérer la balle dans la surface adverse. Bien lui en prenait car il se faisait ceinturer par un Manceau, peu inspiré sur ce coup-là. Le penalty indiscutable était transformé par Jallet. 1-0 pour le FCL.
Privé d’Abriel, ce qui est un petit événement tant le milieu semble increvable (Mais c’est une suspension qui est venue à bout de son impressionnante série de deux ans de titularisations), le FCL n’a pas plié dans l’entrejeu. En attaque, il a peut-être manqué la touche technique de Saïfi, mais la paire Le Pen/Gameiro a montré des choses intéressantes malgré ce raté incompréhensible de Gameiro qui, seul aux 6 mètres (74ème), mettait le ballon au-dessus du but vide. Rageant ! Autant que ce face à face perdu (tir à côté) à la 90ème. La défense, elle, a assuré et rassuré comme elle l’a fait tout au long de la saison dernière.
Voilà de nombreux motifs de satisfactions dans une formation qui semble très proche de celle de l’année passée. Que ce soit dans la composition, dans le comportement, dans le jeu et même sur le plan des résultats puisque ce Lorient-là allait se montrer solide jusqu’au bout, malgré un face à face de Le Tallec avec Audard, remporté par notre « fabulous Fab » à nous (84ème). Le portier lorientais qui commence, lui aussi, l’exercice sur des bases du même acabit qu’en 2007. Rassurant !
La campagne de matches amicaux avait été menée comme une montée en puissance pour trouver son point culminant dès ce 9 août. Pari gagné avec cette victoire 1-0 acquise au cours d’une rencontre maîtrisée (malgré une première période molassonne) qui augure du meilleur. Voilà qui place les Merlus dans une confiance bienvenue avant de recevoir les terribles Lyonnais. Trois points dans la musette, un match de gala qui arrive… ce championnat 2008-2009 est déjà excitant !
