5 Déc 2016 | Actualités

Sylvain Ripoll dresse le bilan de la saison du FCL

Sylvain Ripoll, l’entraîneur du FC Lorient, a dressé un bilan de la saison du FC Lorient, sa seconde à la tête du club. Sans un dernier mois de compétition décevant, la saison lorientaise était cohérente.

Quel bilan global tires-tu de cette saison ?
Je dirais que l’on a fait, dans l’ensemble, une saison cohérente avec une position moyenne entre la 8ème et la 13ème place. On a fait des parcours de coupes intéressants. Mais malheureusement, au moment de traduire tout cela, c’est-à-dire dans la dernière ligne, il y a eu du relâchement et des prestations insuffisantes. On a glissé à la 15ème et cela ternit une saison plutôt cohérente.

Du coup, ce dernier mois de compétition est le gros regret de la saison ?
Oui, clairement car on avait les moyens de terminer à une place plus intéressante. On a navigué dans le milieu du classement toute la saison. Je pense qu’une meilleure place aurait mieux reflété notre saison. Mais on n’a pas fait ce qu’il fallait pour l’atteindre. Une saison va de la 1ère à la 38ème journée. Quand on rate un mois de compétition, comme cela a été notre cas, forcément cela à des conséquences comptables.

Est-ce cela qui te reste en tête aujourd’hui ?
En tout cas, c’est ce qu’il me reste en travers de la gorge, c’est une évidence. Il faut aussi, raison gardée, analyser la saison dans sa globalité et constater que l’on n’a jamais tremblé pour le maintien, que l’on s’est mis à l’abri relativement tôt et que l’on aurait peut-être dû aller en finale de la Coupe de France…

Quels sont, en revanche, les points positifs de cette saison ?
Le fait que l’on ait eu l’une des meilleures attaques de ce championnat. La contrebalance est que nous avons une des moins bonnes défenses. Ça signifie que l’on n’a pas trouvé le bon équilibre entre les deux. Les parcours en coupes sont intéressants et ont permis de faire vivre un groupe pléthorique. Sur les dernières années, nous avions perdu ce goût d’un parcours en coupe. C’était important de le retrouver.

Tu avais un groupe assez homogène…
Oui, mais si je reste sur mes positions, mon choix est d’avoir un groupe plus réduit et restreint. C’est plus épanouissant et plus sain dans le travail.

Si tu devais retirer un match référence de cette saison, lequel serait-ce ?
C’est difficile car les derniers matches sont plus frais dans notre mémoire. Je dirais que le match de Caen à l’extérieur m’a beaucoup plu car il y avait de la solidité défensive, de l’organisation et un état d’esprit parfait. Sans oublier des séquences de jeu. C’est ce que l’on recherche. Quand il manque un paramètre, on n’est pas compétitif. La rencontre au Moustoir contre Marseille m’a bien plu également car nous étions très engagés et alertes. On a eu beaucoup de situations chaudes malheureusement, nous ne l’avons pas gagné. Dans les satisfactions, j’avais beaucoup aimé les 35-40 premières minutes du match à Rennes.

Quels sont tes axes d’amélioration pour la saison prochaine ?
C’est déjà de trouver ce point d’équilibre entre notre capacité à attaquer le but adverse et celle à défendre le nôtre. On ne l’a pas trouvé car il y a une grosse différence entre notre attaque et notre défense. Sinon, c’est aussi de réduire le groupe et de l’améliorer. On veut hausser encore notre niveau de jeu par rapport à ce que l’on sait faire. Il faut toujours avoir cela comme objectif. Je n’oublie pas que Waris n’a fait que 20 matches, que Benjamin Moukandjo a été très pénalisé toute la deuxième partie de saison et que nous avons joué ce dernier mois sans de nombreux cadres. Ce ne sont pas des excuses mais des éléments qui peuvent expliquer certaines choses.

Les objectifs de la saison prochaine passeront par le jeu ?
Oui, car si nous sommes performants dans le jeu, on le sera sur le plan comptable. Ce qui nous a plombé cette saison, c’est l’irrégularité : dans le jeu, dans l’investissement…Tout cela se traduit dans nos performances. L’objectif sera d’être beaucoup plus régulier dans ce que l’on fait.

Après deux saisons complètes en tant que coach numéro 1, est-ce que ta vision du poste a changé ?
Ma vision a forcément changé. On a beau être adjoint, on n’est pas numéro 1. Il s’est passé beaucoup de choses sur les deux ans. On sait que nous sommes sur un poste précaire. Il faut gérer tout ce qui fait attrait au poste et il y en a beaucoup. Je devais aussi assumer mon diplôme durant ces deux saisons. J’ai deux ans d’expérience derrière moi, j’ai beaucoup appris. J’ai aussi la chance, et je tiens à le souligner, d’avoir un staff de qualité et de grande compétence. Ce sont de très bonnes personnes. Il m’a fallu ces deux années pour construire ce staff. J’espère que l’on va récolter, tous ensemble au niveau du club, les fruits de saisons plus abouties encore. On va travailler d’arrache-pied pour faire une belle saison.
 

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