2 Déc 2016 | Actualités

Sylvain Wiltord : "Faire grandir Rennes"

Comment juges-tu le début de saison de Rennes ?
Comme toutes les équipes du championnat, elle est en encore en rodage, il lui manque encore du liant. Il y a de nouveaux joueurs… Elle a mieux démarré que les années passées, mais elle est encore en rodage.

Quand as-tu pris ta décision de venir à Rennes ?
Ma décision ? Je l’ai prise quand Lyon a fait le forcing pour se séparer de moi. Moi, depuis le début, je n’ai jamais dit que je voulais m’en aller de Lyon. Et c’est vrai qu’après plusieurs discussions, avec le président (Jean-Michel Aulas) et le nouveau coach (Alain Perrin), j’ai vu qu’ils voulaient se séparer de moi. Alors comme j’aime beaucoup jouer, avec beaucoup de plaisir, beaucoup d’envie, jouer pour des gens qui me veulent, j’ai pris la décision de m’e n aller. La touche qui m’intéressait le plus – car j’en ai eu beaucoup – c’était le Stade Rennais.

“Je ne suis pas le sauveur qui va marquer trois buts à chaque match. Je veux jouer, prendre du plaisir avec les collègues”

Les joueurs qui reviennent dans un club, généralement, ça ne se passe pas super bien…
Je n’espère pas. On va voir. Ca fait dix ans. Ca fait un petit peu long. Après j’ai de l’expérience pour gérer ça et ne pas me mettre trop de pression. Je ne vais pas me prendre trop la tête. Je ne vais pas me dire que j’ai une étiquette de sauveur. Je vais apporter ce que je sais faire, mon envie de jouer, ma gnac.

On imagine alors que tu es très content que le feuilleton avec l’Olympique Lyonnais se soit enfin terminé…
Oui, très content. C’est vrai que ça a été long, pesant. Quand on est footballeur, on a envie de jouer rapidement. Rien ne remplace les matches. S’entraîner (à Lyon), puis voir les collègues jouer, c’était toujours contraignant. Depuis que j’avais pris la décision de rejoindre Rennes, j’étais impatient d’arriver pour pouvoir vite jouer. Mais c’est vrai que comme l’a dit Pierre Dréossi, ça a été long et ça aurait pu être beaucoup plus simple.

Pourquoi parles-tu si peu à la presse ?
Parce que, à 33 ans, je pense que j’ai fait le tour. Tout simplement. Avant il y avait peut-être plus d’interviews. Maintenant, je pense qu’on me connaît, on sait comment je fonctionne. J’ai toujours dit bonjour, au revoir. Je n’ai jamais manqué de respect à personne. Je préfère les longues interviews, tous les six, sept mois.

Revenons à ton transfert. D’autres clubs te voulaient…
Ca m’a fait plaisir de voir qu’à 33 ans, des clubs s’intéressaient encore à moi. Les premiers qui ont pensé à moi étaient des clubs du Qatar. Ca m’a fait sourire. J’ai eu des contacts avec Marseille avant que des joueurs comme Zenden et Moussilou n’arrivent. Avec Paris, ça a été plus lointain, parce que, même si j’avais parlé un peu avec les dirigeants, ils avaient beaucoup trop de joueurs dans leur effectif. J’ai aussi eu quelques touches à l’étranger. Et avec quelques autres clubs français aussi.

« Essayer de faire grandir le Stade Rennais »

Après Arsenal et Lyon, est-ce que tu n’as pas le sentiment de régresser en venant à Rennes ?
Non, c’est dans la continuité. C’est un autre challenge. Je marche beaucoup au challenge. C’était un challenge quand je suis parti à l’étranger, c’était un challenge quand je suis venu dans un club français pour continuer à être premier. Et là, c’est un autre challenge : essayer de faire grandir le Stade Rennais. C’est vrai qu’ils n’étaient pas loin de la Ligue des Champions, alors sur un projet à long terme, je pense que c’est un vrai challenge. Je ne pense pas régresser. C’est toujours jouer au foot, c’est le même plaisir. Honnêtement, il n’y a pas les mêmes moyens que Lyon, mais je ne sais pas, on verra ça tranquillement.

Aujourd’hui, à 33 ans, à quel poste te sens-tu le plus à l’aise ?
Un peu partout devant ! C’est vrai que ces dernières années à Lyon, je m’étais retrouvé à droite, à gauche, en deuxième attaquant. A 33 ans, sur le côté droit, ça demande pas mal d’efforts. Tant que je peux courir, je le fais. Après, c’est au coach de voir, par rapport à son système, où il préfère me faire jouer. C’est lui qui gère.

Source : Breizh Football

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