2 Déc 2016 | Actualités

Un Lorient trop timide battu chez les Verts

Un match dans le chaudron est toujours un moment particulier. L’aura que dégagent cette équipe, ce stade et ces couleurs est incontestable. Et puis, l’histoire des Verts fait partie du patrimoine footballistique national. Mais cette soirée propose un zest de plus qu’à l’accoutumée. En effet, placée en embuscade à une excitante 5ème place, voilà l’ASSE qui se met à rêver à de nouvelles joutes européennes. Mais chut, ne le répétez à personne, les songes merlus ont la même couleur verte de l’espérance, puisque le maintien désormais dans la poche, l’objectif est de finir pied au plancher pour ne rien regretter. Même si le staff dirigeant, les pieds sur terre, jure « qu’il n’est pas raisonnable de penser à L’Europe ». Le mieux est donc de s’en remettre à la vérité du terrain. La seule qui fait loi.
Afin que tout le monde apporte son écot dans cette lutte finale, le Président Le Roch a passé un accord, autant moral que financier, avec ses salariés en culottes courtes. Sportivement, financièrement, collectivement et individuellement, tout le monde trouvera son compte si le FCL titille le premier tiers du classement. Ce rendez-vous dans le Forez est donc le premier du sprint final.

Un chaudron chaud bouillant qui rêve d’Europe

Comme un symbole, le bloc merlu démarre la rencontre en position haute. Voilà qui indique que Lorient veut produire du jeu et n’est pas venu pour simplement « résister ». Encore moins pour prêter le flanc. Gageons que ces belles intentions ne vont pas être annihilées par la vitesse de ce diable de Gomis (que Lorient convoitait, il y a peu) qui rode dans le dos de la paire Marchal/Ciani. En effet, cette position haute de la défense orange laisse des espaces qui font que Payet apporte le danger (7ème et 18ème et surtout 39ème) et que Gomis fait passer le frisson (9ème). C’est ensuite Audard (14ème et 41ème) qui sort dans les pieds. Rien de bien méchant mais l’énumération de ces actions indique que St Etienne a posé son empreinte sur la rencontre après le premier quart d’heure.

Une première mi-temps agréable mais stérile

L’inventaire des occasions lorientaises est plus maigrelet : Au quart d’heure, Marin aura buté sur Viviani (qui remplace Janot), mais c’est à la 28ème que Ciani (tête piquée claquée en corner par le portier vert) a fait taire un chaudron pourtant très en voix. Rien de plus. Au petit calcul de la possession et des occasions, on peut dire que Saint Etienne aura été nettement au-dessus de nos Merlus. Le score vierge à la pause satisfait donc les supporters bretons qui ont fait le long déplacement.

Jallet contre son camp

Avant la reprise, un Stéphanois s’arrête devant les caméras de Canal+ pour livrer son analyse : « On doit se méfier de Lorient car on connaît leur potentiel offensif ». Hum, nous tairons le nom de ce Vert car le chambrage a ses limites, mais il est certain qu’il n’a pas étudié les stats qui affichent un miséreux « 28 buts marqués » par Lorient. Un bilan famélique qui place notre équipe a l’avant dernière place des attaques de L1. Voilà pour le « potentiel offensif » (!?). Nous rions ici, mais cette carence est bel et bien le caillou dans la chaussure de Christian Gourcuff, cette saison. Sans cette lacune criarde, il est clair que les objectifs auraient été revus à la hausse. Un Merlu va pourtant marquer dès l’entame de la seconde période ! Hélas, ce but-là s’inscrit dans la colonne négative: Suite à un beau travail de Gomis, c’est Payet qui allume. Audard repousse le tir mais Jallet, lancé à vive allure, pousse le ballon dans ses propres buts 1-0 pour St Etienne. Un but mérité (55ème) qui sanctionne une domination stéphanoise et place Lorient devant ses responsabilités.
Notre coach décide alors de jouer la carte offensive. Robert et Jouffre entrent dès la 60ème pour tenter d’apporter vitesse, percussion et surtout un surplus de jus. Mais le coup va faire long feu. Car si le FCL est bien en place, ne laissant que peu d’écart entre ses lignes, il ne prend pas assez de risques. Il devrait nettement plus prendre le jeu à son compte. Raté ! Malgré ces intentions, Lorient, même s’il tente de jouer, ne parvient pas à menacer l’arrière garde verte. Les incursions en « terre ennemie » sont bien trop rares (Saïfi, 84ème) pour que nos Bretons puissent espérer inverser le sort du match.

Une courte défaite qui laisse un goût amer car on a quand même l’impression qu’il y avait un petit quelque chose à ramener de ce déplacement. Un chouïa de prise de risque, un zest de folie offensive, bref c’est avec une attitude plus querelleuse que nos Merlus auraient pu chatouiller un Onze vert qui s’est contenté de ronronner après son but. Lorient a pêché par trop de déchets dans la remontée de balle. Se contentant de (bien) défendre, l’équipe n’a pas su se projeter vers l’avant.

Ce revers a t-il le mérite de placer Lorient à sa vraie place ? C’est possible car c’est un nouveau déplacement qui se profile (à Sochaux). Alors, pour ne pas définitivement rentrer dans le rang, il faudra bomber le torse et adopter une posture plus offensive dans le Doubs.

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