Après avoir ouvert le score en fin de première période avec quelque peu de réussite, les lorientais se sont fait rejoindre dans le second acte par une équipe de Valenciennes en quête de points. Un coup de pied arrêté partout.
En se déplaçant ce soir au Stade du Hainaut, la formation lorientaise avait l’ambition de « s’offrir de nouvelles perspectives » comme l’a indiqué Christian Gourcuff dans la semaine. La barre des trente points atteinte, c’est donc d’un contexte plus serein que les lorientais voulait profiter pour améliorer la qualité de leur jeu, grimper au classement et par la même occasion distancer le premier relégable, qui n’est autre que son adversaire du jour Valenciennes. Englué dans la zone rouge depuis la 5ème journée, le club nordiste s’est quelque peu relancé en s’imposant à Monaco (2-1) puis contre Bastia (3-2) lors des deux dernières journées.
Christian Gourcuff a choisi de reconduire le même onze que le week-end dernier face à Guingamp. Espérant sans doute connaître autant de réussite dans les premières minutes. Si les premiers ballons laissaient espérer ce scénario, les minutes qui suivent virent le débat se rééquilibrer. Il fallut même un Lamine Gassama, puissant comme il sait si bien le faire pour empêcher Waris de se présenter devant la cage puis d’une belle sortie de Reynet qui profitait d’une pelouse humidifiée par la douce pluie qui tombait depuis le début de la rencontre. Il faut attendre la 20ème minute pour voir Vincent Aboubakar se procurer sa première occasion. Après avoir récupéré un ballon d’une première tentative de Bourillon, l’attaquant du FCL force une frappe, trop molle pour être dangereuse. Faut-il y voir une relation de cause à effet, dans l’action qui suit Doumbia répond à Aboubakar par une frappe sèche que Reynet repousse. La pluie s’intensifie et n’aide pas les deux équipes à produire du jeu.
Guerreiro et Aboubakar vont tour à tour mettre à contribution Penneteau. Le latéral gauche du FCL, très offensif comme souvent, est trouvé dans les pieds, dans la surface. Il enchaîne, frappe préférant la puissance à la précision. C’est dans la niche de Penneteau. Aboubakar, dans un autre style va lui tenter de déborder la défense par le dribble. En fin de course, il ne réussit pas le geste juste devant le gardien valenciennois. Si les lorientais ne se procurent pas de réelles occasions franches en cette fin de première période, ils sont désormais dans le camp du VAFC. Sur un corner de Traoré, les lorientais sont récompensés avec il faut l’avouer une part de réussite. Bourillon au second poteau reprend de la tête un ballon que Ciss dévie dans son propre but. Cela fait 1-0 et malgré un premier acte timide, les bretons mènent au score.
A croire que le but de Lorient ait donné des idées aux joueurs d’Ariel Jacobs. C’est sur corner que Valenciennes va égaliser grâce à une tête peu académique mais ô combien efficace de Pujol, entré en jeu à la pause. Sa déviation de l’arrière du crâne lobe Reynet. Tout est à refaire pour Lorient. C’est décidément une histoire de coup de pied arrêté. Preuve en est. Sur un coup-franc de Traoré, Aboubakar se détend à l’horizontale pour réaliser une tête plongeante que Nicolas Penneteau repousse sur sa ligne imitant le plongé de l’attaquant du FCL. La pluie s’est maintenant interrompue. Place désormais au jeu et aux offensives. Aboubakar se présente seul devant la défense de VA, dribble puis frappe, c’est contré ! C’est ensuite au tour de Valenciennes d’allumer des mèches devant le but de Reynet ! Courageusement, l’arrière garde du FCL dégage. Les deux équipes sont entreprenantes sans parvenir cependant à conclure leurs actions comme sur ce centre de Monnet-Paquet qu’Aliadière reprend du bout du pied sans réussir à cadrer (80’). Les minutes défilent sans qu’aucune des deux formations ne prennent vraiment le dessus sur l’autre. Une balle de match ? Elle arrive à 88ème …pour Valenciennes. Waris chipe le ballon dans les pieds d’Ecuele Manga, file au but puis sert Pujol qui est trop court pour reprendre ! Les dernières minutes sont à l’avantage de Valenciennes et l’on se dit alors que revenir en Bretagne avec ce point du match nul ne serait pas une mauvaise opération. C’est chose faite quand Stéphane Jochem siffle le coup de sifflet de final. Match nul. Un coup de pied arrêté partout.
