Face au Paris SG, le stade du Moustoir a découvert pour la première fois le jeune Yoann Wachter. Formé au club après un passage à Strasbourg, le natif de Courbevoie, fan du PSG, revient sur ses débuts professionnels et sur ce qui l’attend dans les semaines à venir.
Deux matches de Ligue 1, deux titularisation avec comme adversaires l’AS Monaco et le Paris SG. Pour des débuts dans l’élite, on ne peut pas rêver mieux ! Et c’est ce qu’a réalisé Yoann Wachter, jeune joueur formé au club. « C’est beau » se félicite-t-il, « je ne vois pas ce que je peux dire d’autre. Ça fait vraiment plaisir de jouer contre Monaco et le PSG, deux des plus grosses équipes de Ligue 1 composées de stars internationales ». Il revient plus précisément sur le moment où le coach lui annonce ces deux titularisations : « On est forcément heureux. Sans le vouloir, on se met une petite pression et le jour du match, tu es un peu plus crispé. Face au Paris SG, c’était ma première au stade du Moustoir. C’est la première fois que je voyais le stade comme ça, en étant sur le terrain. De mon côté, je n’avais pas envie de mal faire et je ne voulais pas commettre d’erreurs ». Il poursuit en admettant que lors de confrontations comme celles face à Monaco ou au PSG, l’apprentissage est plus rapide : « On apprend beaucoup dans ce type de match. On l’a vu contre le PSG. Si on n’est pas attentifs à la moindre seconde, on le paye cash. Je prends un peu d’expérience car il y a des choses que j’ai vues contre Monaco, le PSG et Evian en Coupe de la Ligue, que je ne vois pas en CFA. C’est forcément très enrichissant et je dois m’appuyer sur ces prestations pour progresser ».
Arrivé de Strasbourg en 2011, Yoann Wachter admet que « c’était mon but d’atteindre un jour ce niveau. Après je ne pensais pas débuter en Ligue 1 face à ces deux équipes. Ces deux matches resteront gravés à jamais dans ma mémoire ». Au quotidien, il essaye de montrer au coach qu’il peut compter sur lui et ainsi l’aligner en Ligue 1 plus régulièrement : « Comme je l’ai dit, je suis là et je travaille dur. Je montre au coach que je suis bien présent et que je donne le maximum pour l’équipe ». Pas certain d’être Lorientais en début de saison, Yoann revient sur les échanges qu’il a eus avec Sylvain Ripoll : « Je devais partir en prêt. J’ai discuté avec le coach et il a souhaité me conserver. Du coup, je suis resté en tant que quatrième défenseur. Je suis très content de content de mon choix et je me suis mis directement à travailler pour prouver que je pouvais avoir ma place dans cet effectif et ainsi montrer au coach qu’il avait eu raison de me garder ». Il poursuit en parlant de la préparation d’avant saison : « C’est grâce aux matches de préparation que j’en suis là. Je continuer de travailler pour essayer de m’imposer. J’ai joué sans complexe, sans me mettre de pression. Je pense que ça a payé ».
Sa famille, originaire de la région parisienne, est très présente aussi, comme nous l’avoue Yoann : « Ils sont très fiers de moi. Je les ai eus au téléphone avant le match de samedi. Ils m’ont dit de ne pas trop me mettre de pression. On discute beaucoup ensemble et ils me rassurent. On parle de plusieurs choses et ça me permet de décompresser. J’ai besoin de ça aussi pour avancer ». Ses amis d’enfance sont aussi très proches de lui. Ce qui lui permet de relativiser : « Beaucoup de souvenirs reviennent quand je reçois des messages de mes amis parisiens avec qui j’ai joué au foot quand j’étais plus petit. Je repense à l’époque où nous jouons tous ensemble. Ça fait du bien d’y repenser ». Et avoue supporter le Paris SG depuis son plus jeune âge : « Depuis tout petit, je suis pour le PSG. D’avoir pu jouer contre eux me rend très heureux. Dommage que nous n’ayons pas pu remporter ce match ».
D’ailleurs, Yoann revient sur la performance de son équipe samedi : « Je pense, comme toute l’équipe, que la première mi-temps était de très bonne qualité. On doit au moins s’en sortir avec deux buts d’avance à la pause. En deuxième mi-temps, on a un peu relâché et on a laissé plus d’espaces. Les Parisiens étaient plus à l’aise. En première période, on les tenait et on sortait bien dessus. On a encaissé ce premier but trop tôt. Après, on a reculé et c’est devenu plus compliqué pour nous ». Avec un avantage un peu plus conséquent, qu’elle aurait été la teneur de la seconde période ? Le défenseur lorientais répond : « Ça n’aurait pas été le même genre de match. Les Parisiens se sont fait remonter les bretelles à la mi-temps par Laurent Blanc et je pense qu’ils auraient été encore plus pressants. Peut-être que la seconde période aurait été pire que celle de samedi dernier ». Auteurs d’une prestation de qualité pendant une bonne heure, les Lorientais ont dorénavant des motifs d’espoir pour la suite de la saison : « Toute l’équipe savait que l’on était capable de jouer comme ça. Le faire contre Paris, c’est déjà très beau. Il faut que l’on reste là-dessus et que l’on continue à produire du beau jeu. On s’en sortira par le jeu ». Et aussi avec les jeunes joueurs de l’effectif…
